L’Étude est un laboratoire de recherche et de création qui s’invente en collaboration avec les formations supérieures invitées par le Ballet national de Marseille. Il permet de repenser les modes d’apprentissage et la transmission entre professeur·e·s et apprenant·e·s.

Dans le cadre de ce projet, le BNM invite des artistes à travailler avec les étudiant·e·s sur la thématique du corps et de la performance.

En association avec l’ENSA-M (École nationale supérieure d’architecture de Marseille), le BNM a invité pour cette saison 2024-25 le danseur, performeur et chorégraphe Luis Carricaburu Collantes (@carricaburucollantes). Installé à Marseille depuis 2019, il a été formé à l’Université des arts de La Havane et interprète pour la compagnie nationale Danza Contemporánea de Cuba. Son travail explore le corps comme espace de résistance et de mémoire, notamment à travers la série Trabajo Voluntario, qui interroge l’héritage idéologique et architectural de la Cuba communiste. Diplômé en 2021 du Master FAI-AR (Aix-Marseille Université), il développe une pratique performative où danse, espace et histoire personnelle se rencontrent.

© J2MC

Dans le cadre du projet, Luis Carricaburu Collantes a proposé un workshop pour les étudiant.e.s du master en architecture méditerranéenne, qui explore les liens entre l’architecture, le corps et les espaces à travers trois axes principaux : la dérive situationniste, les tonalités affectives des espaces inspirées des travaux de Bollnow, et une approche performative et scénique qui considère l’espace dans sa multiplicité de plans, notamment celui de la mémoire.

© Léonard Méchineau

Le workshop s’est déroulé en trois parties. La première était consacrée à l’éveil des sens et proposait des exercices pour aiguiser la perception de l’espace et du corps. La deuxième partie a invité les participant.e.s à une dérive collective dans le bâtiment du BNM, conçu par Roland Simounet, suivie de la création d’un grand geste collectif retraçant cette expérience. Enfin, la troisième partie, "Espaces remémorés", a proposé à chacun.e de projeter sa maison (d’enfance ou actuelle) dans la salle de danse, créant un dialogue entre espace intime et architecture.

L'atelier a amené les étudiant·e·s à repenser la relation entre corps, architecture, en révélant les dimensions invisibles et sensibles des espaces que nous habitons. Ce projet a permis une exploration collective à la croisée de la danse, de l’architecture et de la performance.